Combattre l’endométriose par l’alimentation

Contrairement à certaines idées reçues, l'endométriose n'est pas une maladie rare. Plus d’une femme sur 10 en est atteinte, parfois sans même le savoir, soit plus de 3 millions de femmes en France.

Combattre l’endométriose par l’alimentation
Photo by JOSHUA COLEMAN / Unsplash

Le 8 mars dernier, Lola Health partageait le témoignage d'Amélie atteinte d'endométriose.

Contrairement à certaines idées reçues, l'endométriose n'est pas une maladie rare. Plus d’une femme sur 10 en est atteinte, parfois sans même le savoir, soit plus de 3 millions de femmes en France. Cette maladie impacte considérablement la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes, engendrant des douleurs pelviennes très intenses, des perturbations des menstruations ainsi qu'une souffrance souvent endurée dans l’intimité et le silence.

L'endométriose, qu'est ce que c'est ?

L’endométriose est une maladie gynécologique caractérisée par la présence de tissu utérin hors de l’utérus et qui se fixe à différents endroits du corps.

Le processus de la maladie

Le développement de l’endométriose se déroule en plusieurs étapes : dans un premier temps, les cellules de l’endomètre se détachent de la muqueuse et migrent vers le sang.

Une fois en circulation dans tout l’organisme, les cellules endométriales peuvent ensuite s’accrocher au tissu hôte d’un organe comme les intestins ou la vessie.

Après un certain temps, l’accumulation de ces cellules endométriales forment de nouveaux nodules de tailles variées et vont former de nouveaux vaisseaux sanguins pour être alimentés.

Étant donné que ce sont des cellules endométriales, ces dernières sont sensibles aux hormones et se comportent comme la muqueuse utérine : lors des menstruations, on retrouvera des hémorragies au niveau des nodules hors de l’utérus, qui sera responsables d’intenses douleurs et d’inflammation.

Quels sont les symptômes ?

Le principal symptôme de l’endométriose est l’infertilité mais il existe également d’autres symptômes qui impactent sur la vie quotidienne comme :

  • Des troubles digestifs ;
  • Règles abondantes et douloureuses ;
  • Nausées et vomissements ;
  • Douleurs pelviennes ;
  • Douleurs lors des rapports.

Quel régime alimentaire est adapté à l’endométriose ?

Il n’existe actuellement aucun traitement curatif de l’endométriose. Il tout de même possible de tenter de limiter les symptômes en adoptant une alimentation adéquate.

Dans un premier temps, il faut adapter un régime alimentaire selon l’intensité des symptômes et la présence ou non de troubles digestifs.

En cas de troubles digestifs, il est conseillé d’adopter un régime sans FODMAP (fermentables oligo- / di- / monosaccharides and polyols) afin de réguler son transit ainsi que d’éviter les ballonnements et flatulences.

Ce régime alimentaire a pour but d’éliminer les aliments irritants pour le système digestif et il permet de retrouver une digestion optimale avant de reprendre un régime alimentaire normal.

On évitera donc :

  • Les produits fermentés comme la choucroute et les fromages ;
  • Les végétaux tels que les champignons, les brocolis, les choux, et l’asperge :
  • Le lactose contenu dans les produits laitiers et dans certains produits ultra-transformés ;
  • Le gluten que l’on trouve dans le seigle, l’avoine, le blé, l’orge et le triticale ;
  • Le fructose que l’on retrouve dans les fruits ;
  • Les polyols, qui sont des sucres alcools tels que le xylitol, le sorbitol, ou le maltitol.

Ce régime doit être instauré seulement quelques semaines, car il est restrictif et permet de trouver et d’éliminer les aliments “indigestes” de son système digestif.  

Une fois le régime sans FODMAP terminé et les aliments ré-introduits, il est conseillé d’adopter, cette fois, un régime alimentaire à long terme : le régime méditerranéen.

Un régime sain que l’on conseille aux femmes atteintes d'endométrioses avec ou sans troubles digestifs.

Le régime méditerranéen adopte une alimentation riche en antioxydants et est connu pour aider à lutter contre les états inflammatoires tel que celui de l’endométriose.

Les éléments essentiels de l’alimentation méditerranéenne :

  • Les fruits et légumes frais ou congelés afin d’avoir un maximum de micronutriments ainsi qu’un effet antioxydant ;
  • Les céréales complètes et les légumineuses pour un apport en protéines végétales ainsi qu’en fibres pour réguler le transit ;
  • Les aliments riches en oméga 3 comme les poissons gras (saumon/thon/sardines) ou les huiles de lin et de colza pour avoir cet effet anti-inflammatoire ;
  • Les produits laitiers selon la tolérance de chacun. La portion sera alors d'une fois par jour jusqu’à une fois par semaine ;
  • La viande blanche et les œufs. Tous les deux jours jusqu’à une fois par semaine.

⚠️✋ Des aliments sont aussi à limiter voire proscrire afin de conserver les meilleurs effets de ce régime alimentaire :

  • La viande rouge, car elle favorise l’inflammation dans l’organisme. Il est conseillé d’en consommer le moins souvent possible ;
  • Les produits ultra-transformés, car ils apportent peu de nutriments et beaucoup de calories. Ils seront également à limiter fortement mais peuvent être remplacés par des versions faites-maisons ;
  • Proscrire les produits à base de soja, car ils contiennent des perturbateurs endocriniens qui peuvent se comporter comme l’hormone estrogène et aggraver les symptômes de l’endométriose ;
  • Les produits riches en sucres. Avec un indice glycémique élevé ces produits risquent de déréguler la glycémie et provoquer des fringales ;

Pour finir, en plus d’un changement dans l’alimentation, il est important de pratiquer une activité physique pour réduire le stress et améliorer sa santé cardiovasculaire.

Le combat contre l’endométriose est long mais nous pouvons trouver des alternatives au fil du temps pour soulager les symptômes et tenter de lutter contre l’infertilité.

Cette article est publié en partenariat avec Nutrimis, l'application qui vous aide à changer vos habitudes alimentaires et sportives.