Entreprise : mieux vivre sa maladie chronique au travail

Les maladies chroniques touchent un nombre considérable de personnes à travers le monde, avec des impacts économiques et sociaux significatifs. En France, près de 20 millions de personnes sont atteintes d’une maladie chronique, ce qui représente environ 30% de la population totale.

femme portant un bonnet kaki, une veste et un T-shirt beige avec un sac à dos noir et tenant un ordinateur portable noir
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Lorsque l’on se fait diagnostiquer une maladie chronique, notre quotidien subit indéniablement quelques changements, notamment au niveau professionnel. Il est désormais temps d’adapter son rythme et son emploi du temps à sa nouvelle condition, afin de vivre sa maladie le plus confortablement possible, sans pour autant renoncer à sa vie professionnelle. Mais quelles sont les conséquences d’une maladie chronique sur la gestion du travail et quelles solutions peuvent être envisagées pour y remédier?

1) Maladies chroniques : ce qu'il faut savoir

femme portant un pull marron et deux bracelets et écrivant sur un ordinateur portable posé sur une table en bois marron
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Définition d'une maladie chronique et de son impact sur la vie professionnelle

Les maladies chroniques, telles que la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques et la maladie d'Alzheimer, sont des affections de longue durée qui nécessitent une gestion médicale continue et une adaptation des activités quotidiennes.

Les patients atteints de ces maladies neurodégénératives, qui affectent les neurones et peuvent entraîner des troubles cognitifs et moteurs, voient souvent leur vie professionnelle profondément impactée. Les symptômes de la maladie, comme la lenteur motrice et les troubles cognitifs, peuvent réduire l'aptitude au travail et nécessiter des aménagements du poste de travail.

Les personnes atteintes de ces maladies doivent souvent collaborer avec leur médecin-traitant et des équipes pluridisciplinaires pour établir des plans de rééducation et des thérapies adaptées. L’assurance-maladie et les régimes généraux jouent un rôle crucial dans la prise en charge financière et l'accompagnement des malades chroniques.

Des dispositifs comme la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) et l'aménagement des postes sont essentiels pour maintenir ces individus dans l'emploi. Par ailleurs, des initiatives d'éducation thérapeutique et des activités physiques adaptées peuvent améliorer la qualité de vie et la productivité des personnes souffrant de maladies chroniques, contribuant à ralentir l’évolution de la maladie et à gérer les effets indésirables des traitements médicamenteux.

En dépit des défis, un soutien adéquat et une réadaptation professionnelle appropriée peuvent permettre aux travailleurs atteints de maladies chroniques de continuer à mener une vie professionnelle active et épanouissante.

Chiffres clés : nombre de personnes touchées, impact économique, etc.

Les maladies chroniques touchent un nombre considérable de personnes à travers le monde, avec des impacts économiques et sociaux significatifs. En France, près de 20 millions de personnes sont atteintes d’une maladie chronique, ce qui représente environ 30% de la population totale.

Les coûts associés à ces maladies sont énormes, englobant les dépenses médicales, les médicaments, les aides techniques et l'aménagement des postes de travail pour les travailleurs handicapés. L'Assurance-maladie joue un rôle crucial dans la prise en charge financière des soins de longue durée et des rééducations nécessaires pour ces malades chroniques.

Les impacts économiques incluent aussi la perte de productivité due à l'inaptitude au travail, les arrêts de travail prolongés, et le besoin de réadaptation professionnelle. La prévalence élevée de ces pathologies, combinée aux effets secondaires des traitements et aux besoins de thérapies pluridisciplinaires, exerce une pression immense sur les systèmes de santé.

Les aidants et les soignants sont également fortement sollicités, avec des répercussions sur leur propre santé et bien-être. Par conséquent, il est essentiel de développer des stratégies de prévention et d'éducation thérapeutique pour mieux gérer et ralentir l’évolution de ces maladies, tout en soutenant les personnes malades dans leur parcours de soins et leur vie professionnelle.

Importance de la sensibilisation et de l'accompagnement des salariés atteints de maladies chroniques

La sensibilisation et l'accompagnement des salariés atteints de maladies chroniques sont essentiels pour maintenir leur qualité de vie et leur productivité au travail. Les patients atteints de ces affections neurodégénératives, souvent caractérisées par des troubles cognitifs et moteurs, nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire impliquant médecins-traitants, neurologues, et équipes de rééducation.

La sensibilisation au sein des entreprises permet de créer un environnement de travail compréhensif et adaptable, ce qui est crucial pour les personnes atteintes de ces maladies. Par exemple, l’aménagement du poste de travail et l'adaptation des horaires peuvent aider à gérer les symptômes de la maladie et les effets secondaires des traitements médicamenteux. L'assurance-maladie et des dispositifs comme la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) offrent des aides financières et logistiques pour soutenir ces salariés.

D'autre-part, l'éducation thérapeutique et les activités physiques adaptées peuvent ralentir l'évolution de la maladie et améliorer l'espérance de vie des personnes malades. Les aidants et les collègues jouent également un rôle vital en fournissant un soutien émotionnel et pratique, réduisant ainsi l'isolement souvent ressenti par les personnes souffrant de maladies chroniques.

Des initiatives de formation et de sensibilisation, promues par des associations et des groupes d'experts comme l'Inserm, contribuent également à une meilleure compréhension de ces pathologies et des besoins spécifiques des malades chroniques, favorisant ainsi leur maintien dans l'emploi et leur inclusion sociale.

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2) Comprendre et gérer sa maladie chronique au travail

Deux femmes et deux hommes regardant un ordinateur portable sur une table de réunion en riant
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Avoir connaissance de ses droits et des protections légales

Pour les travailleurs atteints de maladies chroniques connaître leurs droits et les protections légales disponibles est crucial pour maintenir leur activité professionnelle et améliorer leur qualité de vie.

En France, les personnes atteintes de ces maladies bénéficient de dispositifs spécifiques comme la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), qui offre des protections contre la discrimination et permet des aménagements de poste adaptés à leurs besoins. Par exemple, l’assurance-maladie prend en charge une partie des coûts liés aux soins et aux rééducations nécessaires, tandis que des aides financières peuvent être obtenues pour l’adaptation du poste de travail.

Les patients atteints de maladies chroniques peuvent aussi recourir à des équipes pluridisciplinaires pour élaborer des plans thérapeutiques personnalisés, incluant des activités physiques adaptées et des thérapies ciblées pour gérer les symptômes et ralentir l'évolution de la maladie. La connaissance de ces droits permet aux travailleurs de mieux dialoguer avec leur médecin-traitant et leur employeur, facilitant ainsi la mise en place de conditions de travail qui prennent en compte les limitations cognitives et motrices liées à leur affection.

Des dispositifs légaux comme les arrêts de travail et les reclassements professionnels offrent une sécurité supplémentaire en cas d'aggravation des symptômes. La sensibilisation et l’information sur ces droits, souvent promues par des associations et des groupes d'experts comme l'Inserm, sont essentielles pour que les personnes malades puissent vivre avec leur maladie tout en conservant leur emploi et en maintenant leur autonomie.

Communiquer avec son employeur et son équipe de manière transparente

Il est essentiel de créer une communication transparente entre les salariés atteints de maladie chronique, leur employeur et leur équipe afin d'assurer un environnement de travail compréhensif et adapté. Une approche pluridisciplinaire impliquant le médecin-traitant, le neurologue et les services de santé au travail peut faciliter cette communication.

Les travailleurs peuvent commencer par informer leur employeur des aspects essentiels de leur affection, en expliquant comment les symptômes, tels que les troubles cognitifs ou moteurs, peuvent impacter leur performance au travail. Il est également important de discuter des ajustements nécessaires au poste de travail, comme l'aménagement des horaires ou l'adaptation de l'espace de travail pour réduire la fatigue et améliorer l'accessibilité.

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) peut offrir des protections légales et des aides financières via l'assurance-maladie pour ces aménagements. Les patients atteints peuvent également partager les recommandations de leur équipe de rééducation et d'éducation thérapeutique pour mieux gérer la maladie au quotidien, incluant des activités physiques adaptées et des stratégies pour minimiser les effets secondaires des traitements médicamenteux.

En gardant une communication ouverte et régulière avec leur employeur et leurs collègues, les personnes malades peuvent non seulement améliorer leur qualité de vie professionnelle, mais aussi sensibiliser leur entourage aux défis des maladies chroniques, réduisant ainsi l'isolement et favorisant une culture d'inclusion et de soutien.

Mettre en place des aménagements de poste et des adaptations de travail

Il est essentiel de commencer par une évaluation pluridisciplinaire impliquant le médecin-traitant, un neurologue, et les services de santé au travail pour déterminer les besoins spécifiques du travailleur atteint d’une maladie. Les aménagements peuvent inclure des modifications ergonomiques du poste de travail, comme des chaises adaptées pour les personnes souffrant de douleurs musculaires ou des équipements informatiques ergonomiques pour réduire la fatigue cognitive et cérébrale. L'organisation de l'activité professionnelle peut aussi être ajustée, en permettant des horaires flexibles ou du télétravail, afin de mieux gérer les symptômes fluctuants de la maladie et de faciliter les rendez-vous médicaux pour la rééducation ou les thérapies. L'éducation thérapeutique, qui aide les patients à comprendre et à gérer leur maladie, peut être intégrée dans le parcours de soins proposé par l'entreprise en collaboration avec les associations spécialisées comme l'Inserm.

La sensibilisation des collègues et des aidants professionnels aux défis des maladies neurodégénératives et inflammatoires, comme la démence ou les troubles cognitifs, est aussi cruciale pour créer un environnement de travail compréhensif et solidaire. Les entreprises peuvent également solliciter des aides financières de l'assurance-maladie ou des dispositifs comme le Fiphfp pour soutenir ces aménagements.

Enfin, maintenir une communication ouverte et régulière avec le salarié concerné, pour ajuster les mesures en fonction de l’évolution de la maladie et des effets indésirables des traitements, est essentiel pour garantir l'inclusion et le bien-être au travail des personnes malades.

Adopter une hygiène de vie adaptée et se maintenir en forme

Une activité physique adaptée, recommandée par le médecin-traitant, joue un rôle crucial dans le maintien de la motricité et la gestion des troubles cognitifs. Les patients atteints doivent privilégier des exercices modérés, comme la marche ou le yoga, qui favorisent la circulation sanguine et la santé cardiovasculaire sans provoquer d'effets indésirables.

Une alimentation équilibrée, riche en protéines, en oméga-3 et en antioxydants, contribue à la protection des neurones et à la prévention des inflammations neurodégénératives.

La rééducation et les thérapies cognitives, dispensées par des soignants spécialisés, aident à ralentir la progression des troubles cérébraux et à améliorer l'espérance de vie. Les consultations régulières avec un neurologue permettent d'adapter les traitements médicamenteux en fonction de l'évolution de la maladie et de minimiser les effets secondaires.

L'éducation thérapeutique, soutenue par l'assurance-maladie et des associations comme l'Inserm, offre aux personnes malades et à leurs aidants des outils pour mieux comprendre et gérer l'affection au quotidien.

Par la même occasion, le fait de maintenir un réseau social actif et solliciter des aides financières disponibles pour les travailleurs handicapés peuvent réduire l'isolement et favoriser le bien-être global. Adopter ces mesures contribue non seulement à gérer la charge de la maladie, mais aussi à améliorer la qualité de vie des personnes touchées par ces pathologies de longue durée.

Gérer le stress et développer une approche positive

Dans un premier temps, il est crucial de suivre un parcours de soins bien structuré avec l'aide du médecin-traitant et d'une équipe pluridisciplinaire, incluant des neurologues et des soignants spécialisés. L'éducation thérapeutique joue un rôle clé en permettant aux patients atteints de mieux comprendre leur maladie et de développer des stratégies pour la gérer efficacement. Participer à des activités physiques adaptées, comme la marche, le yoga ou la natation, peut aider à réduire le stress, améliorer les symptômes musculaires et cardiovasculaires, et augmenter la production de dopamine, essentielle pour les fonctions cérébrales.

La rééducation professionnelle et les aménagements de poste de travail, soutenus par des programmes comme ceux de l'Assurance-maladie, peuvent aider les travailleurs atteints de maladies chroniques à maintenir leur activité professionnelle tout en respectant leurs limitations physiques et cognitives. Il est également bénéfique de rejoindre des groupes de soutien pour échanger avec d'autres personnes malades et aidants, ce qui peut réduire le sentiment d'isolement et offrir un espace de partage d'expériences et de conseils pratiques. Les techniques de relaxation telles que la méditation, la respiration profonde, et le tai-chi peuvent être intégrées dans la routine quotidienne pour mieux gérer le stress et les symptômes neurodégénératifs.

Par ailleurs, adopter une alimentation équilibrée, riche en antioxydants et en nutriments essentiels pour le système nerveux, peut contribuer à ralentir la progression de la maladie et à améliorer la santé globale. En développant une approche proactive et positive, en prenant des mesures pour gérer les effets secondaires et en restant connecté avec des professionnels de santé, les individus atteints de maladies chroniques peuvent non seulement améliorer leur espérance de vie, mais aussi vivre de manière plus épanouie et résiliente face aux défis quotidiens posés par leur affection.

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3) Favoriser un environnement de travail inclusif et bienveillant

Open space avec beaucoup de salariés travaillant sur leur ordinateur portable sur un sol en béton ciré
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Rôle de l'employeur dans la sensibilisation et la lutte contre les discriminations

Le rôle de l'employeur dans la sensibilisation et la lutte contre les discriminations à l'encontre des salariés atteints de maladies chroniques est crucial pour assurer un environnement de travail inclusif et respectueux. Les employeurs doivent d'abord sensibiliser leurs équipes aux différentes affections chroniques telles que la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, et la maladie d'Alzheimer, en organisant des sessions d'information avec des professionnels de santé, comme des neurologues ou des experts de l'Inserm, pour expliquer les symptômes, les traitements thérapeutiques et les impacts sur la vie professionnelle. Ils doivent également promouvoir des pratiques de rééducation professionnelle et d'aménagement du poste de travail pour répondre aux besoins spécifiques des personnes atteintes, comme l'installation d'outils ergonomiques ou l'adaptation des horaires de travail.

Les employeurs doivent travailler en étroite collaboration avec le médecin-traitant et les équipes pluridisciplinaires pour définir des plans d'accompagnement individualisés, assurant que les patients atteints de maladies chroniques puissent maintenir une activité professionnelle tout en gérant leurs symptômes. La mise en place de politiques anti-discrimination claires et la formation du personnel sur les préjugés inconscients aideront à réduire les stigmatisations liées aux maladies chroniques, qu'elles soient neurodégénératives, génétiques ou inflammatoires. En soutenant les initiatives de l'Assurance-maladie et des associations comme France Parkinson, les employeurs peuvent également faciliter l'accès aux aides financières et aux programmes de réadaptation pour les travailleurs handicapés.

Enfin, l'employeur doit encourager un environnement de soutien où les personnes malades ne se sentent pas isolées, en favorisant le dialogue ouvert et en offrant des ressources comme des services sociaux ou des groupes d'entraide. En adoptant une approche proactive et bienveillante, l'employeur contribue non seulement à améliorer l'espérance de vie et la qualité de vie des salariés atteints de maladies chroniques, mais aussi à créer un cadre professionnel plus équitable et inclusif pour tous les employés.

Mettre en place des actions de formation et de soutien pour les managers et les salariés

Il est tout d'abord essentiel de sensibiliser les équipes aux différentes pathologies en organisant des formations animées par des experts de l'Inserm ou des neurologues. Ces sessions doivent couvrir les symptômes, les impacts cognitifs et moteurs, et les traitements thérapeutiques disponibles, afin de mieux comprendre les défis quotidiens des personnes atteintes. Les managers doivent également être formés à la gestion des aménagements de poste de travail adaptés, en collaboration avec le médecin-traitant des salariés, pour répondre aux besoins spécifiques des personnes malades, telles que l'installation d'équipements ergonomiques ou la flexibilisation des horaires de travail.

Il est également crucial d'offrir un soutien psychologique et social aux salariés souffrant de maladies chroniques. La mise en place de programmes de rééducation professionnelle et d'activités physiques adaptées peut aider à maintenir leur activité professionnelle tout en améliorant leur espérance de vie. Les employeurs doivent encourager un dialogue ouvert sur les maladies chroniques, permettant aux personnes atteintes de partager leurs expériences sans crainte de stigmatisation. Des ateliers sur la gestion du stress et le développement d'une approche positive vis-à-vis de la maladie peuvent également être bénéfiques pour les personnes malades et leurs collègues.

Pour renforcer l'intégration des travailleurs handicapés, les entreprises doivent travailler en étroite collaboration avec des associations comme France Parkinson et l'Assurance-maladie pour faciliter l'accès aux aides financières et aux dispositifs de compensation. La formation des managers à la législation en vigueur concernant l'emploi des travailleurs handicapés, comme les dispositions de la RQTH, est également essentielle. Enfin, des campagnes de communication interne visant à sensibiliser l'ensemble des salariés aux défis des maladies chroniques et aux moyens de soutien disponibles peuvent contribuer à créer un environnement de travail inclusif et respectueux pour tous.

Favoriser le dialogue et l'entraide entre collègues

Il est crucial de créer des groupes de soutien au sein de l'entreprise où les personnes malades et leurs collègues peuvent partager leurs expériences et se soutenir mutuellement. Ces groupes, animés par des professionnels de santé ou des aidants formés, peuvent offrir un espace sécurisé pour discuter des défis et des stratégies de gestion de la maladie. Parallèlement, la mise en place de programmes de mentorat peut aider les nouveaux cas à s'adapter à leur situation professionnelle en bénéficiant des conseils de collègues plus expérimentés.

Les managers doivent être formés à la gestion de la diversité et de l'inclusion, avec un focus particulier sur l'accompagnement des personnes souffrant de maladies chroniques. Ils doivent apprendre à identifier les premiers symptômes de la maladie et à adapter les postes de travail en collaboration avec le médecin-traitant et les services de santé au travail. Des aménagements comme des horaires flexibles, des périodes de télétravail, et des équipements ergonomiques peuvent améliorer la qualité de vie des salariés atteints d’une maladie chronique.

Il est également important de promouvoir une culture d’entreprise bienveillante, où les salariés se sentent libres de parler de leur condition sans crainte de stigmatisation. Des campagnes de communication interne régulières sur la gestion des maladies chroniques et les droits des travailleurs handicapés, ainsi que des ateliers de formation sur l’empathie et le soutien, peuvent contribuer à renforcer cette culture. Enfin, des partenariats avec des associations et des experts en éducation thérapeutique, ainsi que l’accès à des activités physiques adaptées, peuvent offrir des ressources supplémentaires aux personnes atteintes et encourager une meilleure gestion de leur affection dans le cadre professionnel.

Reconnaître et valoriser les contributions des salariés atteints de maladies chroniques

Pour les entreprises, reconnaître et valoriser les contributions des salariés atteints de maladies chroniques nécessite une approche globale et inclusive. Tout d'abord, il est essentiel de sensibiliser les équipes dirigeantes et les managers à la diversité des pathologies chroniques. Cette sensibilisation peut être renforcée par des formations sur les symptômes de la maladie, les impacts cognitifs et moteurs, et les thérapies disponibles, dispensées par des experts du domaine, comme des neurologues ou des représentants d'associations spécialisées.

Ensuite, il est crucial de créer un environnement de travail flexible et adapté aux besoins spécifiques des personnes atteintes de maladies chroniques. Cela peut inclure des aménagements du poste de travail, tels que des horaires flexibles, le télétravail, et des espaces de repos, permettant aux salariés de gérer les effets indésirables et la fatigue liée à leur affection. Les employeurs doivent également collaborer étroitement avec le médecin-traitant et les services de santé au travail pour assurer que les besoins médicaux des travailleurs soient respectés.

Pour valoriser les contributions des salariés malades, les entreprises peuvent mettre en place des programmes de reconnaissance spécifiques, qui tiennent compte des défis particuliers auxquels ces travailleurs font face. Cela peut inclure des récompenses pour la résilience et l'engagement, ainsi que des célébrations des succès individuels et collectifs. La communication interne doit également souligner les accomplissements des personnes atteintes de maladies chroniques, afin de favoriser une culture d'appréciation et de respect.

Les entreprises doivent encourager une culture d'entraide et de soutien mutuel. La mise en place de groupes de soutien entre collègues et de programmes de mentorat permet aux personnes malades de partager leurs expériences et de se sentir soutenues par leurs pairs. Les entreprises peuvent également organiser des activités physiques adaptées et des séances de rééducation professionnelle pour aider les travailleurs à maintenir leur activité professionnelle malgré les limitations physiques ou cognitives.

Enfin, les entreprises doivent veiller à ce que les salariés malades aient accès à des aides financières et à des ressources, telles que les prestations de l’assurance-maladie et les dispositifs de compensation du régime général. En soutenant activement les travailleurs atteints de maladies chroniques, les entreprises contribuent non seulement à leur bien-être, mais également à une culture d'entreprise plus inclusive et respectueuse de la diversité des parcours de vie.

Proposer des services d'accompagnement et de ressources dédiés

Pour les entreprises, proposer des services d'accompagnement et des ressources dédiés aux salariés atteints de maladies chroniques implique plusieurs actions concrètes et ciblées. Tout d'abord, il est crucial de mettre en place des programmes d'éducation thérapeutique en collaboration avec des professionnels de santé, tels que des neurologues et des médecins-traitants, afin de mieux comprendre les affections comme la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, et la maladie d’Alzheimer. Ces programmes peuvent inclure des séances d'information sur les symptômes de la maladie, les effets secondaires des traitements médicamenteux et les stratégies pour gérer la maladie au quotidien.

Les entreprises devraient également offrir des services de rééducation professionnelle et d'aménagement du poste de travail pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Ces services peuvent être personnalisés en fonction des besoins spécifiques des salariés, en intégrant des activités physiques adaptées et des équipements ergonomiques pour réduire la fatigue et les troubles moteurs. Par exemple, pour les patients atteints de la maladie de Parkinson, des exercices spécifiques peuvent aider à maintenir la motricité et à ralentir la progression des symptômes.

Il est également important de fournir un soutien psychologique et social aux travailleurs souffrant de maladies chroniques. Les entreprises peuvent collaborer avec des associations spécialisées, comme l'Association France Parkinson ou les groupes de soutien pour les malades d’Alzheimer, pour offrir des services de conseil et de thérapie. En outre, la mise en place de groupes de parole au sein de l'entreprise permet aux salariés malades de partager leurs expériences et de recevoir le soutien moral de leurs collègues.

Enfin, pour valoriser les contributions des personnes malades, il est essentiel de reconnaître publiquement leurs efforts et leurs réussites. Les entreprises peuvent organiser des cérémonies de reconnaissance et offrir des prix pour la résilience et l'engagement, tout en sensibilisant l'ensemble des employés aux défis quotidiens des travailleurs handicapés. Cette valorisation contribue à créer un environnement de travail inclusif et respectueux, où chaque employé se sent valorisé et soutenu, indépendamment de son état de santé.

Conclusion

Finalement, bien que celle-ci nécessite quelques aménagements, voire des changements de parcours, les salariés atteints de maladie chronique ne doivent pas considérer leur affection comme un frein dans leur vie professionnelle. Il ne faut pas oublier de contacter des organismes spécialisés dans la protection de l’emploi et de prendre rendez-vous avec le médecin du travail pour adapter au mieux leur quotidien, et pour leur faciliter la vie. Vous vous sentez surchargés de travail ? Le manque d'écoute des individus atteints de maladie chronique peut être aussi l'une des nombreuses causes alimentant la tendance du quiet quitting. Souscrire à une surcomplémentaire peut aussi être un bon moyen de vous assurer de la bonne prise en charge de votre condition.